Mon pays je t’écris – Bataclan 2016
Comme un sanglot prierait l’Eternel de lui rendre
Les fleurs de ma Patrie piétinées sur l’autel
Des enfants paradis repartis pour le ciel
Et si en cet automne nous comptons les cercueils
Si nous pleurons nos frères que nos larmes nourrissent
De nos sanglots la terre que l’amour y fleurisse
Oui quel que soit l’hiver où pousseront les fleurs
Oui le chant des oiseaux vaincra toujours les balles
Restera mon drapeau celui d’un idéal
Au son des tristes messes qu’est devenue ma France
S’il n’y a pas de mot alors dis-moi que dire
Qu’à celui qui vous pointe oui lui tendre un sourire
C’est pour nourrir les fleurs en l’honneur de mes frères
Mon pays devant moi ces gens-là qu’on enterre
Ces gens morts au combat d’avoir juste été frères
Pour te dire le chagrin oui qui frappe à la porte
Moi l’ouvrier des mots moi le peuple misère
Pour te dire mes sanglots quand je vois notre Terre
Qui vient nourrir la terre toujours de sang c’est sûr
Mais c’est surtout la guerre de l’or noir du désert
Des cerveaux oui je crois la guerre de la misère
Ils sont morts au profit des réseaux du vulgaire
Mon pays c’est l’enfer la misère des cerveaux
Toi mon pays ma terre la terre d’Arthur Rimbaud
Que les tristes chemins qui nous mènent au pire
Qu’est-ce qu’on est devenu dis-moi ma triste France
Du soldat inconnu devenu ignorance
Au culte de l’inculte assassinant mes frères
Au non-droit du profit des pétro financières
Que toujours prolifèrent les larmes pétrolières
Sous les balles mercenaires qui sont tombées trop tôt
Ils sont morts fusillés oui d’avoir été libres
D’avoir été de ceux qui n’ont pas lu qu’un livre
Qui n’ont pas lu qu’un livre
Les frères de mon pays nous laissant désespoir
Resteront leurs lumières comme un flambeau la nuit
Qui brûlera toujours au ciel de mon pays
Sûr à mes Panthéons c’est vous qui resterez
Alors s’il faut combattre je leur offre mon cœur
Ils peuvent bien m’abattre je vous offre mes fleurs
Au soldat inconnu sous l’horreur des mitrailles
Si sont les lettres mortes les cantiques du chagrin
Puisque frappent à la porte les plaines de Verdun
Les frères de mon pays nous laissant désespoir
Mon pays ta culture est morte assassinée
Mais tu sais ma culture non ne mourra jamais
Toi mon pays Molière toi mon pays Vinci
Toi mon pays Voltaire toi mon pays Valmy
Toi mon pays la Terre toi mon pays Paris
Toi mon pays par terre relève-toi mon pays
Toi mon pays lumière toi mon pays la vie
Mon pays littéraire mon pays triste vie
Toi mon pays mes frères toi frère de mon pays
Comme on chérit sa mère on chérit sa patrie