Saez – Fin des mondes + Ma religieuse – Toulouse 2019
Paroles – Fin des mondes – Damien Saez
Des dettes pour les nations
Les sourires du pognon
Sur les quais
Des villes épuisées
Toi tu cherches du blé
Pour te payer
Une vie à crédit
T’as le coeur dans la suie
Morne plaine
Non c’est pas Waterloo
C’est les quais des métros
Ouais c’est la chaîne
Des abonnements aux choses
T’as vu qu’est c’que ça cause
Aux gens la merde
Pour des printemps sans roses
Ils peuvent vendre mes proses
Je les emmerde
Quelques maîtres banquiers
Pour des millions de noyés
Dans les métros
Tous ces gens qui ont des rêves
Ces gens qui ne soulèvent
Que la croix sur leur dos
Pour vivre faut payer
Pour s’aimer faut payer
Pour mourir faut payer
Puis faut des assurances
Pour bien nourrir la panse
Du souffre spéculé
Et bien qu’ils crèvent tous
Puisqu’ils en veulent encore du courbe-échine
Ici même l’espoir
A le goût il faut croire
Du règne des machines
Si c’est la fin des mondes
Si c’est l’enfer
Si t’as le cœur qui tombe
Plus bas que terre
Si c’est la mort des rêves
Si tout n’est que poussière
Tu le sais quand on crève
Qui nous attend: les vers
Dis t’es pas révolté,toi
De voir nos terres
Toujours en champs de leurs blés
La culture des misères
Quai des métros
J’vois des bateaux
Dis comment sécher nos sanglots
S’évader au lever du jour
Pour nos amours le long des flots
Des navires sur des champs de blé
J’entends crier l’humanité
Allez viens on va s’faire une bière
Pour exploser nos découverts
Doigt levé à leur CAC 40
Ces univers au fond des fentes
J’emmerde Wall Street et les autres
Dits Dieu, pognon, tous les apôtres
On vend nos bonheurs à crédit
Des financiers aux boîtes de nuits
Puisque nos chairs sont aux enchères
Qu’on a baisé la Terre
C’est la guerre mon amour(x3)
Aux vagues emportant des pays
Aux grands patrons du tout pourri
A mon amour dans son caddie
Aux licenciés dans l’incendie
Aux viols collectifs des cultures
Au nucléaire dans la nature
Aux fils des ciments des campagnes
A nos enfants à nos compagnes
Aux laissés sur le bas-côté
Aux blessés des cours des marchés
Au gré des chômeurs des enclaves
A nos amours au fond des caves
Aux dictatures de nos réseaux
Ta vie de merde sur des photos
Aux politiques donnant leur cul
Travailler plus, travailler plus
Au peuple dansant pauvre con
Tous à bander pour du pognon
Pour des p’tits rois de la finance
Pour des guignols menant la danse
Des collabos aux communicants
Des transactions au gout du sang
Il faudra leur couper les couilles
Et puis tant pis si le sang coule
Histoire de faire pousser les fleurs
Qui sait demain pour un meilleur
Tant pis s’il faut tout détruire
Si la Terre il faut reconstruire
Camarade banquier tu peux mourir
Moi je pisserai sur ta tombe
Puis j’y ferai l’amour à ma blonde
Fu*k you Goldman Sachs
C’est la guerre mon amour