Clip – Pilule
Cette sublime chanson est tirée de l’album « J’accuse » (6ème album studio, sorti le 29 mars 2010).
Evocation de Damien Saez concernant cette chanson avec une pensée pour son frère et une inspiration de la vie de celui-ci. J’ai lu ou entendu lors d’une interview (si quelqu’un retrouve ce passage concernant son frère, je suis preneur) de Damien Saez parlant de cette chanson Pilule et l’associant à son frère.
En tout cas ce clip, cette chanson…tout colle. Notamment dans ce clip, une histoire bien rythmée et bien mise en valeur.
REFRAIN
Je me lève et je prends des pilules pour dormir
Paroles « Pilule » – Damien Saez
Je me lève et je prends des pilules pour dormir
Je prends le métro dans la meute je rêve de partir
Dans des pays où il fait chaud à l’autre bout du monde
Loin de ce boulot qui me tue et qui creuse ma tombe
Je me lève et je prends des pilules pour dormir
Les jours se ressemblent et putain que c’est triste à mourir
Quand on a rien pour soi que le chèque de fin d’mois
La télé, le canapé et le crédit à payer
Je vais les rues je vais les lieux où on ne m’attend pas
Ceux que je croise au fond des yeux non ne me voient pas
Je parle à des gens comme moi qui n’ont l’air de rien
Des esclaves en muselière qui n’en pensent pas moins
Je fais le mort je fais le fier je fais celui qui existe
Mais dans l’ombre du miroir je ne vois que du triste
Parano dans les rues putain je parle seul
Toxico au pognon je vais droit au cercueil
En or s’il vous plaît je voudrais qu’on m’inhume
Mais j’ai les moyens que de la fosse commune
Un jour c’est vrai je vais finir par me trouver un flingue
Et je descendrai dans la rue si tu bouges je déglingue
Ils me mettront au fond du trou une balle dans la tête
Mais putain ça sera pas pire que mon putain de quotidien
Je me lève et je prends des pilules pour dormir
Je prends le métro dans la meute je rêve partir
Dans des pays où il fait chaud à l’autre bout du monde
Loin de ce boulot qui me tue et qui creuse ma tombe
J’ai des amis j’ai des amours je connais pas leur nom
On surfe tous au gré des toiles sûr qu’on est pris dedans
Sûr qu’on est rien de rien que du vide que du vent
Sûr qu’on est rien rien que des morts que morts des vivants
Je rêve un jour de rencontrer les filles de Miami
Et les stations s’enchaînent moi je sors à Vitry
Dans les couloirs du métro je crache sur les murs
Mais la nation me guette mais la nation me guette
Je suis un homme mort coincé entre quatre murs
Je suis je suis je suis je suis un homme moderne
Je me cogne la tête et j’essaie de m’enfuir
Mais les miradors guettent mais les miradors guettent
Je sais qu’il me regardent en haut du haut des satellites
Dans mes rêves d’Amérique moi je tente de fuir
Le lendemain qui m’attend ? le couteau
Le couteau dans le dos
Je sais bien au fond de moi-même qu’ils veulent me faire la peau
Trois jours dans le métro moi je suis le troupeau
Direction l’abattoir
A quatre pattes sur le dos
Ils me mettront comme ils ont mis mes parents et les tiens
Pour qu’un putain d’actionnaire nage avec les dauphins
Je me lève et je prends des pilules pour dormir
Je prends le métro dans la meute je rêve de partir
Dans des pays où il fait chaud à l’autre bout du monde
Loin de ce boulot qui me tue et qui creuse ma tombe
Je me lève et je prends des pilules pour dormir
Les jours se ressemblent et putain c’est triste à mourir
Quand on a rien pour soi que le chèque de fin d’mois
La télé, le canapé et le crédit à payer
Amphétamine sous lexomil extasie sous valium
L’héroïne de mes nuits des acides dans les chewing-gums
Des cachets pour maman des antidépressiants
Du viagra pour les vieux et des calmants pour les enfants
Neuroleptiques toujours sûr qu’on cherche le jour
Où nous verrons lumière dans tant de contre-jours
Société c’est perdu nos amours sous tranquillisant
Qui sommeillent dans les cœurs des métros de perdants
Dis quand viendra le jour où nous retrouverons flamme ?
Ici tout est fini Paris n’est plus Paris
Chez les gauchistes dans la droiture chez les anars de mon pays
Y’a les télés qui s’allument
Et les filles qui disent oui
Satellite extasie
Somnifère sur mon esprit
Est-ce que je verrai un jour les filles de Miami ?
Temps modernes à la mine je cherche qui je suis
Pour un coup de soleil faudra payer le prix
Les pornos et les joints non ne me font plus rien
Moi je crache mon venin à la face du destin
Les stations de métro sont mon unique route
Sous l’acide des pluies passer entre les gouttes
Alors la nuit je traîne comme un loup dans la plaine
Qui pourra remplacer le poison dans la veine ?
Et je cherche aux étoiles
A qui donner mon corps
Dans les boites à cochons
Je vais sur les dancefloors
Dans les boites à cochons
Je vais sur les dancefloor